Le professeur Tiffany Field, départements de pédiatrie, de psychologie et de psychiatrie de la faculté de médecine de l'Université de Miami a passé en revue les recherches scientifiques de cette dernière décennie, analysant les effets de la massothérapie sur les enfants malades.
Les résultats parlent d’eux-mêmes. Ces études montrent unilatéralement les effets positifs sur les enfants souffrant de diverses pathologies ou désordres physiologiques ou psychiques.
Que ce soit pour atténuer des problèmes digestifs, diminuer l’anxiété ou les syndrômes douloureux, la massothérapie est maintenant reconnue et prend une place de choix dans la médecine intégrative. En particulier pour accompagner les enfants souffrant de maladies chroniques comme le cancer ou le VIH.
Plusieurs études ont été menées chez les enfants atteints de cancer. Elles montrent que la massothérapie réduit la dépression, l’anxiété, la douleur, les nausées et vomissements tout en améliorant le sommeil de ces enfants.
Le mécanisme potentiel le plus souvent mis en évidence est l’augmentation de l’activité parasympathique due à la stimulation de certains récepteurs du système nerveux, situés au niveau de la peau.
L’augmentation du tonus vagal consécutif entraîne une diminution du cortisol et une augmentation de l’activité des “Natural killers” (lymphocytes ayant pour mission de tuer les cellules bactériennes, virales et cancéreuses)
L’augmentation de la sérotonine (neurotransmetteur jouant un rôle important dans la régulation des émotions et des humeurs – mais pas que) et la diminution de la substance P (intervenant notamment dans la douleur) font également partie du lot des mécanismes activés par le système parasympathique.
Il a aussi été observé que le massage par pression modérée augmente le taux d’ocytocine.
Lien de l’article de la revue en anglais: https://www.mdpi.com/2227-9067/6/6/78/htm